Conférence Baldwin Partners :
Le 15ᵉ webinaire Baldwin Partners a rassemblé 90 personnes avec la présence de plusieurs groupes industriels.
Depuis janvier 2017, le cabinet propose des conférences semestrielles pour présenter des retours d’expériences de clients et de grands groupes industriels. Le principe est de présenter de manière pragmatique les méthodes pour mettre en place une brique technologique dans son entreprise. Partager ses succès et échecs.
La conférence de Baldwin Partners sur l’optimisation des usines par le biais des chantiers 4.0 et de l’intelligence artificielle a mis en lumière non seulement les défis et les opportunités de l’Industrie 4.0, mais aussi le rôle central de Baldwin Partners dans cet écosystème.
Baldwin Partners remercie à nouveau les intervenants sur l’optimisation des usines grâce aux chantiers 4.0 et à l’intelligence artificielle :
* Laurent CHEVRIER ■ Président Baldwin Partners
* Aurélien MARTIN ■ Directeur du prog. Industrie 4.0 “Eau de Paris”
* Octave LAPEYRONIE ■ Ceo Fabriq.tech
* Pierre SKAPSKI ■ Directeur Opérations & Industrie 4.0 Tolson
* Izaskun GONI ■ Partner Nhod industries
* Yannick FEILLENS ■ Fondateur Ubiquitiz Consulting
* Damien ROLLAND ■ Formateur Industrie 4.0 P&PM
* Roman YAOUANC ■ Responsable IT site Industrie 4.0 Sulo Group
Aurélien Martin (Directeur du programme 4.0 de l’entreprise Eau de Paris) https://youtu.be/b0VOQcVdflc
Aurélien Martin a présenté comment Eau de Paris utilise les technologies de l’industrie 4.0, telles que les capteurs, les jumeaux numériques et l’intelligence artificielle, pour optimiser la gestion de l’eau.
Il a donné des exemples concrets de projets, notamment le déploiement de capteurs acoustiques pour détecter les fuites dans le réseau de distribution et l’utilisation de relevés 3D pour créer des jumeaux numériques des égouts parisiens.
Il a également mentionné des expérimentations menées avec l’IA pour la reconnaissance automatique des composants du réseau, qui n’ont pas été concluantes pour l’instant.
Eau de Paris est le service public responsable de la fourniture d’eau à Paris. Eau de Paris exploite un » système industriel » composé d’ouvrages (aqueducs…), d’installations (usines, réservoirs…) et de réseaux de distribution pour fournir de l’eau à 3 millions d’usagers, dont 2,2 millions de Parisiens. Le système comprend 102 points de captage d’eau souterraine, 2 points de prélèvement en eau de rivière (Seine,Marne), 470 km d’aqueducs, 7 usines de traitement, 5 réservoirs principaux, 2 000 km de canalisations de distribution, et 6 puits à l’Albien. Eau de Paris produit en moyenne 483 000 m³ d’eau potable chaque jour.
Le réseau de distribution d’eau présente plusieurs caractéristiques particulières, notamment :
Un réseau diffus aux conditions d’accès restreintes et visitable à 90 %
Une connaissance data limitée sans connectivité 3G/4G
Une complexité des interventions en égouts
Par ailleurs, la réglementation liées DT-DICT évoluera au 1er janvier 2026 avec la nécessité de localiser plus précisément les égouts et galeries
Eau de Paris utilise des objets connectés pour localiser plus rapidement les fuites (pertes réelles) et suivre le débit en temps réel. Cela est réalisé grâce à 3 000 capteurs acoustiques installés pour localiser toutes fuites de 10 m³/h à 300 mètres. La supervision des performances du réseau est assurée par les données provenant des capteurs installés, des données de consommation et des données d’exploitation.
Eau de Paris utilise des jumeaux numériques et l’IA au service de la gestion patrimoniale. Ces outils permettent d’améliorer les activités « cœur de métier » depuis les phases amont d’ingénierie (BIM) jusqu’à l’exploitation-maintenance.
Par exemple, les nuages de points (relevés 3D) peuvent être superposés à la maquette numérique (modélisation) pour identifier les écarts.
L’IA est également utilisée pour améliorer l’efficience de l’exploitation. Des relevés 3D du réseau associés à la technologie de réalité virtuelle permettent de mieux former les exploitants et d’améliorer les opérations de maintenance. Eau de Paris mène des expérimentations pour tester les solutions et optimiser les processus d’acquisition (relevés 3D en surface et en sous-sol) et de modélisation des ouvrages. Une autre expérimentation a été menée pour transformer les nuages de points en maquettes numériques par reconnaissance automatique des objets. Celle-ci mêlait IA et méthodes formelles mais n’était pas suffisamment précise pour être généralisée.
Octave LAPEYRONIE (Cofondateur de l’entreprise Fabriq) https://youtu.be/xWgy4uH4UYE
Octave de la Paille a expliqué comment Fabrique, une entreprise de logiciels, utilise l’IA pour aider les équipes terrain des groupes industriels à améliorer leur excellence opérationnelle.
Il a présenté les différents cas d’usage de l’IA dans Fabrique, tels que la création de clusters de problèmes similaires, la facilitation de la rédaction de contenu et la création d’une interface conversationnelle avec une base de connaissances.
Il a partagé les difficultés rencontrées dans l’implémentation de ces fonctionnalités, notamment la qualité des données et les barrières organisationnelles.
Pierre Scapski (Directeur des opérations chez Tolson) https://youtu.be/LOY5RE4l6es
Pierre Scapski a mis l’accent sur l’importance d’embarquer les équipes terrain dans la transformation 4.0.
Il a présenté un exemple concret de déploiement de l’industrie 4.0 dans une usine de maroquinerie, en mettant en avant la méthode utilisée pour construire une feuille de route avec les équipes.
Il a également présenté des exemples d’outils low-code permettant de créer des applications sur mesure pour répondre aux besoins spécifiques des industriels.
Ce conférencier présente une étude de cas sur l’implémentation de l’Industrie 4.0 dans une industrie traditionnelle. Il détaille une méthodologie en trois étapes : diagnostic opérationnel, construction d’une feuille de route et définition d’une vision à long terme. L’objectif est d’améliorer l’efficacité en connectant les équipes et les processus, et en optimisant les flux d’information. Des exemples concrets illustrent comment la digitalisation peut résoudre des problèmes quotidiens, automatiser des tâches, et finalement créer une usine plus agile et flexible. L’accent est mis sur l’importance de la collaboration entre les équipes opérationnelles et les technologies.
L’objectif est de construire une feuille de route pour l’Industrie 4.0 adaptée aux réalités opérationnelles de l’entreprise.
La méthodologie comprend un diagnostic opérationnel pour identifier les irritants, les problèmes de performance et de traçabilité, suivi de la construction d’une feuille de route en collaboration avec les équipes opérationnelles. L’approche est divisée en trois phases: court, moyen et long terme.
À court terme, l’accent est mis sur la résolution des problèmes quotidiens tels que la saisie manuelle d’informations, le manque d’accès à la documentation et le manque de visibilité en temps réel sur la production.
À moyen terme, l’objectif est d’automatiser les tâches répétitives et pénibles, comme la préparation de kits de composants et l’alimentation des lignes de production.
À long terme, la vision est de construire une usine plus agile et flexible en attribuant des tâches en fonction des priorités, des compétences et des appétences.
Les technologies de l’Industrie 4.0, comme l’utilisation d’applications « low code », peuvent faciliter l’accès à l’information et l’automatisation des processus.
L’objectif global est de passer d’une usine traditionnelle à une usine « paperless », « data-driven », plus agile et flexible.
En résumé, les sources décrivent une approche pragmatique et progressive pour l’implémentation de l’Industrie 4.0, en mettant l’accent sur la collaboration avec les équipes opérationnelles et la résolution de problèmes concrets.
Isashkoun Gonie (NHOD Industrie) https://youtu.be/nciCWj2zZq4
Isashkoun Gonie a présenté NHD Industrie, une société d’ingénierie spécialisée dans l’innovation de processus industriel avec une approche industrie 4.0.
Elle a partagé un cas de projet d’industrialisation de la fabrication additive en métal pour un équipementier aéronautique, mettant en avant les difficultés technologiques et les satisfactions rencontrées.
Yannick Fin (Fondateur du cabinet Ubiquitiz) https://youtu.be/5AwIqJeuafI
Yannick Fin a souligné l’importance d’un diagnostic 360° avant de se lancer dans des projets d’industrie 4.0 et d’IA.
Il a préconisé une approche « 4.0 frugal », en privilégiant les solutions simples et peu coûteuses pour améliorer la performance des entreprises.
Il a également partagé des exemples de cas concrets d’utilisation de l’IA dans l’industrie, notamment dans le domaine de la vision sur le shop floor
En conclusion, l’industrie 4.0 et l’IA offrent un potentiel important, mais leur adoption nécessite une approche réfléchie qui prenne en compte les défis et les opportunités spécifiques de chaque entreprise. Une approche frugale, combinée à une stratégie de données solide et une attention particulière aux besoins des clients, peut permettre aux entreprises de tirer pleinement parti de ces technologies.
Damien Roland (Formateur industrie 4.0 chez P&PM) https://youtu.be/Xhgbj6zd44U
Damien Roland a présenté les différents types d’apprentissage machine et leurs applications dans l’industrie sidérurgique.
Il a donné des exemples concrets d’utilisation de l’apprentissage machine supervisé pour la maintenance prédictive et de l’apprentissage machine non supervisé pour l’amélioration de la qualité.
Roman (Responsable IT de l’usine Sulo) https://youtu.be/cY1zayGwqA8
Roman a partagé son expérience des chantiers 4.0 dans l’usine Sulo, spécialisée dans la production de bacs en plastique.
Il a mis en avant l’importance de la convergence IT/OT et de la cybersécurité pour soutenir les projets d’industrie 4.0.
Il a présenté les différents outils mis en place, tels qu’un système de business intelligence, un outil de supervision des moyens de production et un outil d’excellence opérationnelle. Il a également évoqué les difficultés rencontrées pour faire accepter l’IA aux équipes terrain.